Suicides chez Renault...
Que se passe-t-il donc à Guyancourt ?
21 février - PARIS (AFP) - Longtemps cité comme modèle social, Renault se voit aujourd'hui montré du doigt après le troisième suicide d'un salarié de son Technocentre de Guyancourt (Yvelines), qui a conduit le Parquet de Versailles à ouvrir une "enquête pénale" sur les conditions de travail.Le "troisième suicide" en quatre mois d'un salarié du Technocentre "nous pose beaucoup d'interrogations et renvoie chacun à sa part de responsabilité" a déclaré mardi à l'AFP la direction du groupe.Raymond D., 38 ans, a été découvert pendu, vendredi à son domicile de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines) où a été retrouvée une lettre dans laquelle il évoquait ses difficultés au travail. Son décès est intervenu trois semaines après la marche silencieuse de salariés de ce technocentre, en hommage à deux de leurs collègues qui se sont suicidés en octobre et janvier derniers sur le site même de Guyancourt.Le Parquet de Versailles a ouvert "une enquête pénale pour vérifier les conditions de travail" au vu de la lettre laissée par le suicidé, a indiqué une source judiciaire.L'enquête entend rechercher d'éventuelles infractions (comme le harcèlement moral) liées à la mort du salarié, a précisé le Parquet.Les trois victimes avaient en commun de travailler, dans "la Ruche", bâtiment principal ultra moderne du Technocentre, sur les projets de conception de nouveaux modèles Renault, a indiqué le syndicat CGT.Ce drame "survient dans un établissement où les conditions de travail ne sont pas les plus difficiles (...) Ce sont tous des ingénieurs passionnés qui conçoivent les (nouveaux) véhicules et il est très difficile de faire le lien avec la charge de (travail) de Renault (prévue) dans son contrat plan 2009" comme le font les syndicats, s'est défendue la direction.Un "plan" pour doper les ventes qui consiste à lancer 26 modèles, dont 13 nouveautés, d'ici 2009 comme annoncé en février 2006 par le PDG, Carlos Ghosn.D'où des conditions de travail entraînant un certain "mal vivre" dans l'entreprise comme l'a affirmé à l'AFP, Jean Hotebourg, membre CGT au Conseil supérieur de prévention des risques professionnels.Selon lui, ces suicides "doivent être considérés au même titre que des accidents du travail", les trois victimes ayant fait l'objet de critiques pour leur travail, devant des collègues. Les deux premiers employés se sont donnés la mort dans l'entreprise, l'un en se jetant du 5ème étage, le second s'est noyé dans un étang proche du bâtiment (La Ruche).Ce salarié avait quitté son poste de travail "en laissant ostensiblement sur son écran d'ordinateur le résumé de son entretien avec la hiérarchie", a précisé M. Hotebourg.Pour le syndicaliste, le "harcèlement" de la hiérarchie serait "la goutte d'eau" qui a fait basculer les trois victimes, d'autant a-t-il affirmé qu'une nouvelle méthode "a cours dans l'entreprise qui consiste à faire des observations au salarié en présence de ses collègues".Indiquant qu'il "n'y a pour l'instant pas de corrélation entre les conditions de travail" et ces drames, Renault a annoncé que "la direction se devait de jouer un rôle majeur pour que les relais les plus proches possibles du management soient là" pour les éviter."Ce n'est pas parce que nous vivons cette crise de mal vivre au Technocentre avec 3 suicides qu'il faut tirer à boulets rouges sur toute la politique sociale de Renault" a conclu la direction.La CFDT Renault a dénoncé, elle, le "décalage entre le discours de la direction et la réalité vécue des salariés".
Nd#51: ça ne risque pas d'arriver dans mon service... (oups!)
1 commentaire:
Bon bah c pas cool tout ça des gens qui se foutent en l'air alors qu'ils font un boulot qui les passionent, même si les conditions sont pas simples je me doute...
Mais du coup, ça veut dire qu'il y a des postes libres chez Renault contrairement à ce qu'ils veulent nous faire croire... Suis dispo moi si il y a besoin.
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